Bataille entre consommateurs et éditeurs pour l’économie in-game.

Actualité publiée le 20 September 2024

Le 12 septembre 2024, l’UFC-Que Choisir, en partenariat avec la CLCV et 20 autres associations européennes de consommateurs, a déposé une plainte contre sept éditeurs de jeux vidéo, dénonçant des pratiques commerciales trompeuses liées à l’utilisation de monnaies virtuelles dans des jeux populaires comme Fortnite, Minecraft et Clash of Clans. Au cœur de la polémique : la complexité des systèmes de monnaies virtuelles telles que les V-bucks ou les gemmes, rendant difficile pour les joueurs, surtout les plus jeunes, de comprendre le coût réel des achats dans le jeu.

Les associations accusent ces éditeurs de dissimuler la valeur véritable des objets en proposant des packs de monnaies avec des taux de conversion peu clairs. Cette stratégie incite les joueurs à acheter plus que nécessaire, créant un cycle de dépenses non contrôlées. Face à cette situation, l’UFC-Que Choisir et ses partenaires européens appellent à une réglementation plus stricte, demandant que les prix soient directement affichés en euros et prônent l’interdiction des monnaies virtuelles payantes, jugées contraires aux règles de protection des consommateurs.

 

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Réponse de Video Games Europe : Transparence et responsabilité

En réponse à ces accusations, Video Games Europe, représentant les principaux éditeurs, a publié une déclaration affirmant que les achats de monnaies virtuelles sont une pratique bien établie et comprise par les joueurs. Selon eux, leurs membres respectent rigoureusement le droit européen en matière de consommation et promeuvent des principes transparents et équitables dans la gestion des transactions in-game.

Le secteur des jeux vidéo, selon l’association, offre une multitude d’expériences, dont beaucoup sont accessibles gratuitement, permettant aux joueurs de découvrir des jeux sans engagement financier initial. Ils soulignent également que les jeux qui incluent des achats in-game sont soumis à des règles strictes, comme l’exigence d’afficher clairement les coûts réels et d’informer les joueurs via des reçus ou factures pour chaque achat réalisé avec de l’argent réel.

 

Une Partie Éducative : Comprendre les enjeux des monnaies virtuelles dans les jeux vidéo

Pour les étudiants et futurs professionnels, comprendre le fonctionnement des monnaies virtuelles dans les jeux vidéo est essentiel, surtout dans une industrie où l’économie numérique prend une place grandissante. Ces systèmes, appelés microtransactions, permettent aux joueurs d’acheter des biens virtuels tels que des costumes, des armes, ou des accessoires pour personnaliser leur expérience de jeu. Cependant, la complexité réside dans le fait que ces achats sont souvent effectués avec une monnaie spécifique au jeu, et non directement avec de l’argent réel.

Prenons un exemple simple pour illustrer cela. Supposons que pour acheter une épée dans un jeu, vous devez utiliser 500 “gemmes” virtuelles. Mais pour obtenir ces 500 gemmes, vous devez acheter un pack de 1000 gemmes, ce qui vous laisse un surplus. C’est une tactique courante qui incite les joueurs à dépenser davantage pour utiliser ce surplus, souvent sans qu’ils réalisent la somme totale dépensée.

 

Points à retenir pour les étudiants en marketing et développement de jeux vidéo :

  1. Transparence des transactions : Les éditeurs doivent veiller à ce que les joueurs puissent comprendre facilement combien ils dépensent réellement dans les jeux. Une mauvaise gestion de la transparence peut entraîner une perte de confiance des consommateurs.
  2. Responsabilité éthique : En tant que futurs professionnels du secteur, il est crucial de comprendre l’importance d’un marketing éthique, surtout lorsque l’on cible un public jeune, qui est souvent plus vulnérable face à ces tactiques commerciales.
  3. Réglementation et protection des consommateurs : L’évolution des lois visant à protéger les joueurs montre qu’il est important de rester informé sur les régulations en matière de commerce numérique. Être en conformité avec ces règles permet non seulement de protéger l’entreprise contre les sanctions, mais améliore aussi son image de marque.

Un débat entre protection des consommateurs et liberté des joueurs

Au cœur de cette controverse, un débat se dessine sur la manière dont les éditeurs doivent concilier innovation dans le gameplay et protection des consommateurs. D’un côté, les associations comme l’UFC-Que Choisir estiment que les systèmes de monnaies virtuelles dissimulent délibérément le coût réel des objets, incitant les joueurs, et surtout les plus jeunes, à dépenser davantage. De l’autre, Video Games Europe rappelle que des outils de gestion parentale existent pour contrôler les achats, comme la possibilité de bloquer ou de limiter les transactions in-game.

En définitive, cette situation met en lumière la tension entre la créativité du secteur des jeux vidéo et les impératifs de transparence vis-à-vis des joueurs et de leurs familles. Alors que les associations de consommateurs demandent une réglementation plus stricte, les éditeurs insistent sur la clarté des informations fournies et sur leur conformité avec les règles existantes.

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Dernière mise à jour : Septembre 2024

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