He’s Alive : découvrez les coulisses du court métrage en 3D réalisé par Dylan Desban
Victor, un employé de bureau qui passe son temps à s’ennuyer, découvre accidentellement que sa photocopieuse est capable de tout cloner. Il entreprend alors de tester sa machine avec plusieurs objets, lui y compris… Rencontre avec le créateur du court métrage « He’s Alive ! », Dylan Desban, étudiant en 5e année de Mastère Design 3D et Animation en Temps Réel à l’ICAN.
« L’idée de ce court métrage m’est venue en pitchant des idées, des phrases très simples sur papier. Puis m’est venue l’idée « une photocopieuse qui clone des objets ». C’est à partir de là que j’ai imaginé le déroulement du film. » explique Dylan. Un an de travail plus tard, « He’s Alive ! » voit le jour.
Chara design et intentions
L’histoire du court métrage se construit autour de 3 personnages : Victor, son clone et son patron. Comme les trois personnages ne parlent pas, Dylan souhaitait que l’empathie ressentie à leur égard vienne de leur design et de leurs gestes. « J’avais pour objectif de les rendre aussi expressifs et attachants que possible simplement par les formes. » souligne-t-il.
« Victor a une morphologie assez frêle, et la partie de son corps la plus développée est sans aucun doute sa tête. Ça tombe bien, c’est son outil le plus précieux, car Victor fait preuve de beaucoup de créativité. Celle-ci est alimentée par l’ennui que lui procure son emploi dans cette grande entreprise. Le patron est quant à lui plus une silhouette qu’un véritable personnage. Archétype du dirigeant sans scrupule, il est là pour donner une raison de plus à Victor de s’échapper. Sur son concept art il était très musclé pour accentuer son aspect menaçant. Mais lors de la modélisation, j’ai changé de direction et l’ai rendu gras. »
Pour la modélisation, l’animation et le rendu, Dylan a travaillé sur le logiciel Blender. Seules les textures ont été réalisées sur Substance Painter.
Décors, ambiance et musique
La direction artistique du court métrage repose notamment sur une rupture entre l’image, les actions réalisées, et la musique. Cette rupture est visible entre les personnages, qui n’appartiennent pas au même univers graphique que l’arrière-plan mais également entre l’ambiance chromatique et le décor qui sont oppressants tandis que la musique et les actions sont plus joyeuses et burlesques.
« À l’inverse des personnages, le décor est très réaliste. L’intention rétro est là pour amplifier la sensation d’étouffement : les machines sont énormes, le faible développement du numérique impose des montagnes de papiers, et l’espace n’est pas pensé pour le bien-être des employés. On est enfermés avec Victor dans cet espace minuscule, peu praticable. Tout est terne et déprimant. Le cadrage est très statique pour amplifier cette sensation de prison. » ajoute Dylan.
Un projet d’envergure, qui a permis à Dylan de mettre en pratique les compétences apprises durant sa formation. « Grâce à ce projet, j’ai appris que je pouvais réaliser un court métrage tout seul. J’avais un peu peur de me lancer au début, à cause de la charge de travail que cela représente. En réalité, il suffit de placer le curseur correctement, entre ce que l’on attend, ce que l’on a envie de voir et le temps que l’on souhaite allouer au projet. » conclut-il.
Découvrez le court métrage « He’s Alive ! » en entier sur la chaîne YouTube de Dylan.